Nihar Mehta

Le Canoë vogue vers l’Inde

Article ljsl

le 24/05/2015 Charlotte Rebet

Sous un canoë massif fixé au plafond, symbole du lieu, le public prend place face à un immense tapis posé au milieu de la scène. En ce vendredi soir, le Canoë renversant vogue vers l’Inde, depuis les bords de la Loire brionnaise.

En robe traditionnelle, Anagha Baht plante le décor en un regard, assise en tailleur avec dans son anglais un accent non-dissimulable. Le visage tendu entouré d’une longue chevelure noire, Anagha Baht maîtrise la moindre subtilité d’une voix qui repousse les limites de la technique, voire même du possible pour les non-initiés. Tremblante puis forte sans prévenir, elle monte et descend au rythme des tablas, ces percussions indiennes que l’on caresse de la paume ou que l’on frappe du bout des doigts.

Après un thé indien “maison” pour parfaire le dépaysement, Nicolas Delaigue se saisit de son sitar. Indissociable de la culture hindoustanie, ce grand luth à 19 cordes laisse imaginer plusieurs instruments en un à l’oreille. D’un doigté chirugical sur un épais manche, le musicien étire, donne un écho aux notes. Une évasion musicale d’une heure ininterrompue, dans un lieu de culture décidément ouverte sur le monde.

Nicolas Delaigue

2 concerts dans la même soirée

Anagha Bhat : chant (Hindustani- Khayal)

Nihar Mehta : tabla     

et 

Nicolas Delaigue : sitar

Nihar Mehta : tabla