vendredi 3 mai 2019 à 20h30
Néo folk
Le duo lyonnais réunit deux instrumentistes, et deux instruments qui pourraient surprendre à première vue. Maël Salètes, guitariste que l'on a pu voir avec l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp et Mélanie Virot, harpiste classique. Il ne sert pas à grand chose de tenter d'expliquer leur musique, tant elle semble venir d'ailleurs. Une sorte de folk-rock qui puise son inspiration dans les airs traditionnels d'un pays qui n'existe pas. Des airs qui viennent de loin. Du dedans. Réputée douce et cristalline, la harpe de Mélanie Virot peut se faire incisive, abrasive ou dissonante. Et la guitare de Maël Salètes prendre à l'inverse une posture moins punk, plus tournée vers la transe africaine. Avec en sus leurs voix pour accompagner les instruments, chant plus que chanson, filant des mots dans la trame des cordes, entretenant la tension, suggérant des atmosphères. Pour leur deuxième album "Memories to come", c'est à l'oreille avisée du producteur anglais John Parish (PJ Harvey, Eels, Dominique A, Arno, entre autres) qu'ils ont confié la réalisation. Déjà invité sur le premier opus du groupe, GW Sok ancien chanteur de The Ex, pose à nouveau sa voix sur ce nouvel album.
« L’Etrangleuse un duo harpe-guitare électrique détonant - Ils ont inventé un son, né d'une étincelle fondatrice : marier leurs instruments.
La harpe n’est pas faite pour être amplifiée; Mélanie Virot a trouvé un traitement de ces cordes habituées aux doux glissandos du classique. Maël Salètes a ai- guillé ses appétits post-punk vers les motifs répétitifs, les «tourneries», des musiques malienne ou séné- galaise. D’où la vibration rude que traduit le nom du groupe. » Télérama - critique 4/02/16